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Choix du statut juridique lors de la création d’entreprise

Lorsqu’une entreprise se crée, elle donne naissance à une nouvelle personne juridiquement distincte des associés fondateurs, que l’on appelle “personne morale”.

Choisir la forme juridique est capital pour déterminer les formalités de déclaration, le régime fiscal, administratif et social de la société. Cette forme est le cadre juridique qui permet à un entrepreneur d’exercer son activité en toute légalité.

Le choix du statut juridique se fait en fonction de :

  • La nature de l’activité,
  • Le souhait d’entreprendre seul ou à plusieurs,
  • La volonté de protection du patrimoine privé,
  • Le statut social adapté (Travailleur Non Salarié ou assimilé salarié),
  • Le régime fiscal envisagé (Impôt sur le Revenu – IR – ou Impôt sur les Sociétés – IS).

Petit tour des formes juridiques à disposition des créateurs d’entreprises.

Quels statuts juridiques pour une entreprise individuelle ?

Pour les entreprises de forme individuelle, il n’y a pas de statut à rédiger. L’entrepreneur dirige lui-même la société comme Travailleur Non Salarié (TNS) et il est affilié au RSI (Régime Social des Indépendants).

Dans le cadre d’une EI (Entreprise Individuelle) ou d’une EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée), l’entreprise ne constitue pas une personnalité morale.

Nom du statut

Responsabilités Capital social Imposition

Entreprise Individuelle (EI)

Responsabilités civiles et pénales sur l’ensemble des biens personnels

Pas de capital social

Impôt sur le Revenu (IR)

Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL)

Responsabilités civiles et pénales, avec création d’un patrimoine professionnel

Pas de capital social

Impôt sur les Sociétés (IS) sous conditions

Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL)

Responsabilité limitée aux apports

Libre, en fonction de la taille et des besoins de l’entreprise

Impôt sur le Revenu (IR)

Auto-entrepreneur (Micro-entrepreneur) Responsabilités civiles et pénales Pas de capital social

Impôt sur le Revenu (IR)

Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) Responsabilité limitée aux apports Librement déterminé par les statuts

Impôt sur les Sociétés (IS)

Quels statuts juridiques pour une entreprise avec associés ?

En créant une entreprise avec des associés, celle-ci dispose d’une personnalité juridique propre avec un capital social dissocié de celui des associés.

Il existe plusieurs formes de sociétés commerciales.

Nom du statut

Nombre d’associés Responsabilité Capital social

Imposition

Société à Responsabilité Limitée (SARL)

1 à 100 personnes physiques ou morales Limitée aux apports Libre, en fonction de la taille et des besoins de la société Impôt sur les Sociétés (IS)

Société Anonyme (SA)

7 personnes au minimum Limitée aux apports 37 000€ au minimum

Impôt sur les Sociétés (IS)

Société par Actions Simplifiée (SAS)

1 personne au minimum Limitée aux apports Librement défini dans les statuts

Impôt sur les Sociétés (IS)

Société en Nom Collectif (SNC)

2 personnes au minimum Indéfinie et

solidaire

Librement défini dans les statuts

Au niveau des associés avec option d’Impôt sur les Sociétés (IS)

Sociétés Civiles

2 personnes au minimum Indéfinie et conjointe Facultatif

Au niveau des associés avec option d’Impôt sur les Sociétés (IS)

Société d’Exercice Libéral (SEL)

2 personnes au minimum Limitée aux apports Selon la forme sociale choisie

Impôt sur les Sociétés (IS)

Société Coopérative et Participative (SCOP) SARL/SAS SCOP : 2 personnes


SA SCOP : 7 personnes

Limitée aux apports SARL/SAS SCOP :15€ par associé

 

Impôt sur les Sociétés (IS)
Exonération de la Contribution Économique Territoriale (CET)

Pour plus d’informations sur les statuts juridiques existants, vous pouvez également consulter notre article “Quels statuts pour ma société ?”

Le choix de la structure juridique n’est pas définitif car celle-ci peut évoluer en fonction du développement de l’entreprise.

La modification statutaire peut alors s’effectuer en ligne à tout moment.

Le dirigeant qui maintient le siège de la société à son ancien domicile commet une faute de gestion

Par décision en date du 31 mars 2015, la Cour d’Appel de Montpellier a considéré que commettait une faute de gestion le dirigeant d’une SARL qui avait maintenu le siège social à son ancien domicile personnel.

En l’espèce, deux époux cogérants d’une société avaient fixé le siège social à leur domicile conformément aux dispositions de l’article L123-11-1 du Code de commerce.

En instance de divorce, l’épouse avait alors démissionné de ses fonctions de cogérante et l’époux avait quitté le domicile commun. Le siège de la société était resté au domicile de l’ancienne cogérante de la société, qui en l’absence de régularisation du siège social, continuait à recevoir des correspondances destinées à la société.

La Cour d’Appel de Montpellier a constaté le trouble de la tranquillité de l’associée ancienne cogérante et a condamné le gérant au versement d’une somme de 1.000 euros à titre de dommages-intérêts à son ex-épouse en réparation du préjudice subi.

Cette décision nous rappelle que la faveur accordée au dirigeant de fixer le siège de sa société à son domicile personnel par l’article L123-11-1 du Code de commerce, comme expliqué dans notre précédent article, doit s’envisager strictement, au risque pour le gérant n’ayant pas régulariser l’adresse du siège en cas de changement de se voir reprocher une faute de gestion.

SARL : Parution du décret pour l’application de la loi de simplification du droit des sociétés

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Le décret n° 2015-545 du 18 mai 2015, pris en application de l’ordonnance n° 2014-863 du 31 juillet 2014, vient d’être publié au Journal officiel (JORF n°0115 du 20 mai 2015) et instaure un certain nombre de mesures de simplification du droit des sociétés. Nous étudierons ici celles applicables aux SARL.

Convocations aux assemblées et informations des associés
(Article R223-20 alinéa 3 nouveau)

Depuis le 1er juin 2015, les convocations des associés à une assemblée ainsi que la communication des documents préalables peuvent être réalisées par voie électronique. La Société qui souhaite y recourir, devra soumettre cette proposition à chacun de ses associés, soit par voie postale soit par voie électronique. Ces derniers pourront chacun donner leur accord soit par lettre recommandée soit par courrier électronique au plus tard 20 jours avant la date de la prochaine assemblée.

En cas d’accord de l’associé, la convocation ainsi que tous les documents relatifs à cette assemblée et aux assemblée suivantes pourront lui être transmis par voie électronique à l’adresse qu’il aura indiquée (article R223-20 du Code de commerce). Tout associé ayant consenti à l’utilisation du procédé électronique pourra par lettre recommandée demander le retour à un envoi postal, 20 jours au moins avant la date de l’assemblée suivante.

En cas de refus ou d’absence d’accord de l’associé, la Société devra continuer à procéder à des envois postaux.

Cession de parts de SARL
(Articles R221-9 et R223-13 nouveaux)

Depuis le 31 juillet 2014, l’exigence du double dépôt au RCS à la fois de l’acte de cession de parts et des statuts modifiés, a été supprimé. Depuis cette date, seul le dépôt des statuts modifiés auprès du RCS est requis.

Le décret instaure un recours lorsque la Société omet cette formalité de dépôt, afin d’assurer l’opposabilité aux tiers de la cession de parts. En effet, le cédant ou le cessionnaire aura la faculté, après mise en demeure du gérant d’effectuer cette publication restée vaine au terme d’un délai de huit jours, et en justifiant de la saisine du Président du Tribunal de commerce, déposer contre récépissé l’acte de cession de parts sociales auprès du Registre du Commerce  et des Sociétés. A titre conservatoire et jusqu’à la décision du Président, le dépôt de l’acte rend la cession opposable aux tiers, sous réserve que les formalités d’opposabilité de cette cession à la société aient été accomplies en respectant les formes prévues à l’article L221-14 alinéa 1 du Code de commerce (dépôt d’un exemplaire de l’acte au siège social ou signification de la cession par huissier).

Réunion de l’AGOA
(Article R223-18-1 nouveau)

L’ordonnance 2004-1382 du 20 décembre 2004 donnait la possibilité aux SARL, qui ne parvenaient pas à respecter le délai de six mois à compter de la clôture des comptes pour convoquer l’assemblée ordinaire annuelle, de prolonger ledit délai par décision de justice.

Le décret du 18 mai 2015 vient préciser la forme de cette demande : le délai de six mois peut être prolongé par ordonnance du Président du Tribunal de commerce statuant sur requête à la demande du gérant.

Dossier « Transformation de SARL en SAS » : les Essentiels (1)

La transformation d’une SARL en SAS suppose un changement de forme juridique de la société : la SARL, société composée d’un capital social divisé en parts sociales, est transformée en SAS, société dont le capital social est divisé en actions.

Les avantages et les inconvénients de transformer sa SARL en SAS ne seront pas abordés dans cet article : en effet, chaque société étant différente, nous ne pouvons donner une solution uniforme qui s’appliquerait à l’ensemble des sociétés. La décision de transformation est une décision lourde qui doit être étudiée avec soin, car elle entrainera des conséquences à la fois pour les associés et pour les dirigeants. C’est la raison pour laquelle un professionnel qualifié pourra vous aider à évaluer la pertinence de transformer la forme juridique de votre Société et ainsi prendre la décision adéquate.

Lorsque la transformation de la Société en SAS semble opportune aux associés, ces derniers devront se conformer à certaines obligations de formalisme pour mener à bien leur projet, en toute sécurité. Ils devront également réfléchir à la rédaction des nouveaux statuts de la Société, ainsi qu’à l’organisation et aux pouvoirs de l’organe de gestion et de représentation de la Société. Continuer la lecture

Quels statuts choisir pour ma société ?

Vous souhaitez créer une société ? Mais comment choisir entre une SARL, une EURL, une SAS, une SASU ou une SCI ?
Cela dépend de votre situation et de vos besoins, du nombre de personnes qui participent à votre projet, et de l’activité que vous souhaitez exercer notamment.
Attention ! Les types de structures qui ne sont pas mentionnés ne sont pas pris en charge par nos services.
Il n’est par conséquent pas possible de créer une entreprise individuelle ou une SELARL, ni de procéder aux démarches pour devenir auto-entrepreneur par exemple.